Philippe Schoepen

samedi 5 octobre 2024

samedi 14 septembre 2024

BROCANTE : n.f. Déménagement d’une cave à une autre.

J’ai toujours adoré les brocantes. Comme visiteur, comme vendeur. C’est comme vendeur que j’ai eu le plus de belles histoires. Le plus de désillusions aussi.

 

La brocante, c’est le royaume du n’importe quoi…

 

… et du magnifique. L’éclair dans votre œil quand vous trouvez l’objet de votre enfance pour 3 euros six sous. 


Le drame quand le jouet de vos huit ans passe entre les mains d’un acheteur plus rapide ou plus rusé. 


Car il y a des techniques pour avoir (presque) ce que l’on veut pour (presque) rien :

  • venir aux aurores, comme les Wonderboys (vous savez, ces êtres sortis de l’obscurité et qui fouillent votre véhicule, munis de leur lampe de poche (… aux piles Wonder) ;
  • venir à la fin de la brocante (avec le risque de ne plus rien trouver) ;
  • marchander (un peu), partir, revenir… Envoyer des amis pour marchander le même objet. Voyant que l’objet ne se vend pas, le vendeur abaissera sans doute son prix ;
  • faire les poubelles. Mais oui.



Un de ces objets se retrouve à CHAQUE brocante. Lequel à votre avis ?

 

La brocante, c’est aussi un folklore

 

Des odeurs et des objets indispensables :

  • la banane et ses sucres lents – le sac banane pour les clés, les billets, le ticket de réservation ;
  • les vêtements mis l’un sur l’autre, que vous préférerez à un gros pull (l’air chaud entre les couches…) ;
  • le thermos de café ;
  • le sac à dos, pour y loger vos trésors.

 

La brocante, c’est l’occasion de parler de vos objets préférés. Je n’aimais rien de mieux que de pouvoir discuter musique avec un gars qui m’achetait un CD que lui seul et moi connaissions.

 

Une faune incroyable

 

Des collectionneurs en tous genres : des cervalobélophiles (collectionneurs de bock de bière), des numismates (collectionneurs de monnaies), des philatélistes… 


Des nostalgiques ou des commerçants, qui passeront devant votre nez pour revendre un objet bien plus cher quelques mètres plus loin.

 

Le royaume de la débrouille

 

Les faux amateurs que l’on retrouve à chaque brocante et qui ne sont pas en ordre de cotisation sociale, les Péruviens et leurs pulls andins qui s’installent peu après le passage du contrôleur, les vendeurs à la sauvette qui fourguent leur marchandise volée, les stocks de faillites.

 

Un véritable commerce parallèle, car il faut bien vivre. Vous avez vu le nombre de brocantes exploser avec les années ? Chaque école, chaque commune a la sienne.


Mon ancienne commune (Auderghem-Bruxelles) n’en possédait pas moins de quatre régulières, soit presque une chaque dimanche !

 

Et vous, quel est votre plus beau souvenir de brocante ?

 

Bon, moi à présent, je suis sur Vinted 

 


lundi 2 septembre 2024

Je t'aime. Comment écrire plus fort ?

 Nouvel exercice à six mots. Quelques phrases de six mots chacune, pour raconter une histoire d’amour imaginaire.

samedi 17 août 2024

Le livre, ce hêtre vivant

Le livre. Comme un végétal, composé de feuilles reliées entre elles par un tronc commun, par une couverture, par une écorce qui recèle des mots aimés, des histoires qui réveillent notre curiosité. À chaque branche, son chapitre. Sur certaines, des nids dans lesquels il fait bon lire.

Joseph Aynard, poète lyonnais, a écrit : « À vrai dire, nous ne choisissons pas nos livres, ce sont eux qui s’imposent en quelques manières. Il ne faut avoir à soi que les livres qui ont excité à quelque degré notre curiosité ou notre amour ».


Un livre s’installe dans votre bibliothèque (ou : bibiohèque), véritable forêt d’histoires et maquis de souvenirs.

Si vous l’abandonnez, il saura se faire discret, rester en jachère un mois, un an ou plus, puis refleurir devant vos yeux, et vous supplier de le feuilleter.

Le mot est un être vivant. La main du songeur vibre et tremble en écrivant. (Victor Hugo)

Vous le prendrez dans vos mains, le retournerez sans doute et là, peut-être, vous l’étreindrez comme une personne chère que vous retrouvez à cet instant. 

Si jamais l’envie vous prend de vous en séparer, réfléchissez au plaisir que ce hêtre proche de l’abandon pourra procurer à d’autres que vous.

Pour réussir sa vie, il paraît qu’il faut réaliser trois choses : 

  • faire un enfant ;
  • planter un arbre ;
  • écrire un livre. 

Puis-je réaliser le dernier ? C’est fait :-) 


dimanche 4 août 2024

Rage against the Instagram

« Phil, arrête de montrer nos photos à tout bout de champ sur tous les réseaux sociaux ! » : elle a raison, mon amour. Je vous l’explique dans ce billet d’humeur.

jeudi 18 juillet 2024

Plaies mobiles pour revenir à Bruxelles

Je vous raconte mon expérience de navetteur-conducteur entre Berchem (Anvers) et Bruxelles il y a quelques années. Et mon réservoir de solutions est à sec, sans compter que je vis désormais à Namur, avec les travaux perpétuels sur l'E411 et le chantier du peu catholique carrefour Léonard.


Avertissement préalable

  •     Oui, je roule dans une voiture offerte par mon employeur.
  •     Oui, c’est un véhicule diesel, mais je roule ‘éco’.
  •     Oui, je prends aussi les transports en commun, je marche et certains m’ont cru voir rouler à vélo.
  •     Le train ? Euh…

Comme une à deux fois par semaine, je dois me rendre à Berchem au départ de Bruxelles. Itinéraire classique : direction les Quatre-Bras de Tervueren, le ring, l’E19, et basta.

51 ‘petits’ kilomètres. 35 minutes sans circulation affirme Google Maps. Ouarf.

L’aller se fait relativement sans encombre. Faut juste partir à la bonne heure et prier avant.

Le pire, c’est le retour, pour revenir dans ma ville chérie, Bruxelles, le plus ‘vite’ possible, dans le respect des limitations de vitesse.

L’analyse du ring (*)

Il fut un temps béni où le retour vers la capitale se la jouait cool. Je laissais mon pied droit sur la pédale des gaz, négligeant celle des freins. Eh bien oui, hop, je sortais à Sint-Stevens-Woluwe pour rejoindre le boulevard de la Woluwe et sa kyrielle de feux.

Ça, c’était avant.

Avant les travaux interminables (et ces déviations en forme de circuit de karting) du réaménagement du Boulevard de la Woluwe, commandés par la Région flamande. On n’est pas rentrés…

Pour les inconscients qui ne veulent pas se taper le ring, faites le test pour voir… Testez vos capacités de freinage pour impressionner votre copine. Car cela freine sec à un certain moment, vous verrez.

Vous l’avez fait. Très bien. Mais sans doute avez-vous oublié le récent chantier… du Boulevard de la Woluuuuuuuuuwe. Cette fois-ci, pour l’extension de la ligne du tram 94.

Sortie Sint-Stevens-Woluwe : NON, on vous dit !

J’ai tout essayé. Et vous ?

Le Graal : la sortie vers l’E40 ?

Un collègue futé, habitant la même commune que moi, m’a donné un truc infaillible. Je vous le confie bien volontiers. Il vous servira.

Je sors du ring pour reprendre l’E40 vers Bruxelles-ma-belle. Temps moyen entre la sortie et la porte de mon domicile : neuf minutes et trois petits feux. Faut juste pas revenir quand c’est la sortie des écoles. Et faire attention quand on quitte le ring puisqu’il faut passer de la 1ʳᵉ bande à la… 7ᵉ (sans déconner).

NON encore une fois, hélas. Les travaux du tunnel Montgomery en ont décidé autrement.

Le truc de dingue : sortir au carrefour Léonard

Oui, dingue. Mais NON.  (et encore plus en 2024 🙀)

Retour comme l’aller via les Quatre-Bras

Keep it simple ! Eh non, puisque les ralentissements se produisent déjà après la sortie E40. Perque ? Ben, le tunnel-aisselle sous ces quatre bras, et sans doute aussi la construction d’un écoduc à Groenendael ? Coa ?

Et puis se taper l’Avenue de Tervueren à 70 puis 50 km/h, être le seul à le faire surtout, ça craint.

Ouais, Weeeeeezembeek

ZE solution. Dé oplossing. Uitrit Wezembeek, richting Kraainem, neem verder de « rue de la Limite » (je repasse au français), avenue de la Perspective, la rue Verheyden pour rejoindre la longue avenue Grandchamp (vous notez ?) et enfin l’avenue Parmentier via la longue avenue Grandchamp et le boulevard du Souverain. Des feux sympas, un trajet bobo et relax.

Sauf.

Sauf que depuis quelques jours, la commune de Woluwé-Saint-Pierre a changé le sens de circulation de l’avenue Verheyden.

Donc NON, une fois de plus.

Circulez.

Ou aidez-moi.

(*) pas de moi, mais sorti d’un sketch radio de Jannin & Liberski

J'ai la grève !

GRÈVE  : (n.f.) plage. Ou plage horaire pendant laquelle on ne fait rien.