Philippe Schoepen

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samedi 14 septembre 2024

BROCANTE : n.f. Déménagement d’une cave à une autre.

J’ai toujours adoré les brocantes. Comme visiteur, comme vendeur. C’est comme vendeur que j’ai eu le plus de belles histoires. Le plus de désillusions aussi.

 

La brocante, c’est le royaume du n’importe quoi…

 

… et du magnifique. L’éclair dans votre œil quand vous trouvez l’objet de votre enfance pour 3 euros six sous. 


Le drame quand le jouet de vos huit ans passe entre les mains d’un acheteur plus rapide ou plus rusé. 


Car il y a des techniques pour avoir (presque) ce que l’on veut pour (presque) rien :

  • venir aux aurores, comme les Wonderboys (vous savez, ces êtres sortis de l’obscurité et qui fouillent votre véhicule, munis de leur lampe de poche (… aux piles Wonder) ;
  • venir à la fin de la brocante (avec le risque de ne plus rien trouver) ;
  • marchander (un peu), partir, revenir… Envoyer des amis pour marchander le même objet. Voyant que l’objet ne se vend pas, le vendeur abaissera sans doute son prix ;
  • faire les poubelles. Mais oui.



Un de ces objets se retrouve à CHAQUE brocante. Lequel à votre avis ?

 

La brocante, c’est aussi un folklore

 

Des odeurs et des objets indispensables :

  • la banane et ses sucres lents – le sac banane pour les clés, les billets, le ticket de réservation ;
  • les vêtements mis l’un sur l’autre, que vous préférerez à un gros pull (l’air chaud entre les couches…) ;
  • le thermos de café ;
  • le sac à dos, pour y loger vos trésors.

 

La brocante, c’est l’occasion de parler de vos objets préférés. Je n’aimais rien de mieux que de pouvoir discuter musique avec un gars qui m’achetait un CD que lui seul et moi connaissions.

 

Une faune incroyable

 

Des collectionneurs en tous genres : des cervalobélophiles (collectionneurs de bock de bière), des numismates (collectionneurs de monnaies), des philatélistes… 


Des nostalgiques ou des commerçants, qui passeront devant votre nez pour revendre un objet bien plus cher quelques mètres plus loin.

 

Le royaume de la débrouille

 

Les faux amateurs que l’on retrouve à chaque brocante et qui ne sont pas en ordre de cotisation sociale, les Péruviens et leurs pulls andins qui s’installent peu après le passage du contrôleur, les vendeurs à la sauvette qui fourguent leur marchandise volée, les stocks de faillites.

 

Un véritable commerce parallèle, car il faut bien vivre. Vous avez vu le nombre de brocantes exploser avec les années ? Chaque école, chaque commune a la sienne.


Mon ancienne commune (Auderghem-Bruxelles) n’en possédait pas moins de quatre régulières, soit presque une chaque dimanche !

 

Et vous, quel est votre plus beau souvenir de brocante ?

 

Bon, moi à présent, je suis sur Vinted 

 


dimanche 4 août 2024

Rage against the Instagram

« Phil, arrête de montrer nos photos à tout bout de champ sur tous les réseaux sociaux ! » : elle a raison, mon amour. Je vous l’explique dans ce billet d’humeur.

jeudi 18 juillet 2024

Plaies mobiles pour revenir à Bruxelles

Je vous raconte mon expérience de navetteur-conducteur entre Berchem (Anvers) et Bruxelles il y a quelques années. Et mon réservoir de solutions est à sec, sans compter que je vis désormais à Namur, avec les travaux perpétuels sur l'E411 et le chantier du peu catholique carrefour Léonard.


Avertissement préalable

  •     Oui, je roule dans une voiture offerte par mon employeur.
  •     Oui, c’est un véhicule diesel, mais je roule ‘éco’.
  •     Oui, je prends aussi les transports en commun, je marche et certains m’ont cru voir rouler à vélo.
  •     Le train ? Euh…

Comme une à deux fois par semaine, je dois me rendre à Berchem au départ de Bruxelles. Itinéraire classique : direction les Quatre-Bras de Tervueren, le ring, l’E19, et basta.

51 ‘petits’ kilomètres. 35 minutes sans circulation affirme Google Maps. Ouarf.

L’aller se fait relativement sans encombre. Faut juste partir à la bonne heure et prier avant.

Le pire, c’est le retour, pour revenir dans ma ville chérie, Bruxelles, le plus ‘vite’ possible, dans le respect des limitations de vitesse.

L’analyse du ring (*)

Il fut un temps béni où le retour vers la capitale se la jouait cool. Je laissais mon pied droit sur la pédale des gaz, négligeant celle des freins. Eh bien oui, hop, je sortais à Sint-Stevens-Woluwe pour rejoindre le boulevard de la Woluwe et sa kyrielle de feux.

Ça, c’était avant.

Avant les travaux interminables (et ces déviations en forme de circuit de karting) du réaménagement du Boulevard de la Woluwe, commandés par la Région flamande. On n’est pas rentrés…

Pour les inconscients qui ne veulent pas se taper le ring, faites le test pour voir… Testez vos capacités de freinage pour impressionner votre copine. Car cela freine sec à un certain moment, vous verrez.

Vous l’avez fait. Très bien. Mais sans doute avez-vous oublié le récent chantier… du Boulevard de la Woluuuuuuuuuwe. Cette fois-ci, pour l’extension de la ligne du tram 94.

Sortie Sint-Stevens-Woluwe : NON, on vous dit !

J’ai tout essayé. Et vous ?

Le Graal : la sortie vers l’E40 ?

Un collègue futé, habitant la même commune que moi, m’a donné un truc infaillible. Je vous le confie bien volontiers. Il vous servira.

Je sors du ring pour reprendre l’E40 vers Bruxelles-ma-belle. Temps moyen entre la sortie et la porte de mon domicile : neuf minutes et trois petits feux. Faut juste pas revenir quand c’est la sortie des écoles. Et faire attention quand on quitte le ring puisqu’il faut passer de la 1ʳᵉ bande à la… 7ᵉ (sans déconner).

NON encore une fois, hélas. Les travaux du tunnel Montgomery en ont décidé autrement.

Le truc de dingue : sortir au carrefour Léonard

Oui, dingue. Mais NON.  (et encore plus en 2024 🙀)

Retour comme l’aller via les Quatre-Bras

Keep it simple ! Eh non, puisque les ralentissements se produisent déjà après la sortie E40. Perque ? Ben, le tunnel-aisselle sous ces quatre bras, et sans doute aussi la construction d’un écoduc à Groenendael ? Coa ?

Et puis se taper l’Avenue de Tervueren à 70 puis 50 km/h, être le seul à le faire surtout, ça craint.

Ouais, Weeeeeezembeek

ZE solution. Dé oplossing. Uitrit Wezembeek, richting Kraainem, neem verder de « rue de la Limite » (je repasse au français), avenue de la Perspective, la rue Verheyden pour rejoindre la longue avenue Grandchamp (vous notez ?) et enfin l’avenue Parmentier via la longue avenue Grandchamp et le boulevard du Souverain. Des feux sympas, un trajet bobo et relax.

Sauf.

Sauf que depuis quelques jours, la commune de Woluwé-Saint-Pierre a changé le sens de circulation de l’avenue Verheyden.

Donc NON, une fois de plus.

Circulez.

Ou aidez-moi.

(*) pas de moi, mais sorti d’un sketch radio de Jannin & Liberski

vendredi 12 juillet 2024

La chine est née dans l'Antiquité

J’ai fouiné le mot chine sur le web. Il pourrait venir de Qin, (l’empereur Qin Shi Huang) prononcé Tchinn. En son temps (deux siècles avant Jésus-Christ, les Chinois disaient habiter le centre du monde, l’Empire du milieu. Plus de deux mille ans plus tard, où en est-on, à votre avis ?


En 1973, l’homme politique Alain Peyrefitte sort un best-seller au titre choc et prophétique  : « Quand la Chine s’éveillera. »

Moi, je ne fais pas de politique, hein, je tourne et joue autour du mot Chine. Ou alors c’est lui qui tourne autour de moi, en s’immisçant dans tous mes faits et gestes, dans ma vie privée, ma santé et mes loisirs.

Maligne China


La Chine arrive, non pas à pied (contrepèterie) mais en avion, en bateau, en train, en drone, en fusée, en franchissant sans relâche nos fragiles murailles.

Maligne, elle a tout compris, copié, reproduit.

Elle a marketé le communisme et socialisé le capitalisme. Elle s’(ex)porte bien. 

Au four et au moulin, elle produit, elle vend, et nous la consommons.

Les points sur l'Asie

Je mange Chinois, commande des numéros, 24, 53, 64… Les plats sont servis à la baguette.

Je me détends Chinois. Je passe des heures sur mon smartphone fabriqué en Chine par des petites mains payées trois fois rien.

Je m’habille Chinois, sans trop penser aux coûts-humains.

Je pense au continent de mon cœur, la Pompe Afrique, la préférée des hommes d’affaires du Soleil levant-des-capitaux.

Et le covid, la santé dans tout ça  ? 

Ben, je tombe malade Chinois. Enfin, pas moi, je touche du bois de chez nous, mais quelques millions de non-Chinois.

Alors, je me soigne Chinois. Avec mes compatriotes belges, nous mangeons 8 milliards de pilules asiatiques chaque année.

Pour me protéger du corona, je me masque Chinois. Je me ferai sans doute vacciner Chinois. Le poison et les remèdes, tout-en-un c’est tellement mieux, les Chinois sont merveilleux.

Sinon, je mange un mandarin tous les matins. Bourré de vitamine C.

Et, pour oublier tout ça, je pratique le Tai-chi-chuan ou encore la méditation chinoise. La boucle est bouclée.



samedi 15 juin 2024

Ce Meetic est too much, ce Meetic est trop...

 

Je voulais parler des rencontres virtuelles, mais ce sont encore les femmes qui en parlent le mieux. Ma pote Chantal V. vous raconte ses péripéties sur Meetic. 

dimanche 2 juin 2024

L'employé qui était trop âgé

 Passé 50 ans, on est soi-disant trop vieux pour travailler. Pourtant, qu'est-ce que les quinquas génèrent !

OK, c'est une vanne, mais lisez ceci, surtout vous les HUMAN ressources et autres consultants tirés aux quatre épingles avec vos portables et votre sourire Colgate. 


image via IA Leonardo


Lisez ce cas édifiant de Steve, 58 ans. Il est graphiste dans une grande société. 

Un jour, on lui propose un plan de départ. Le paquet quoi, accompagnement, training pour parfaire ses skills, de l'outsourcing aux petits oignons. 

Il a 58 ans, mais il est en pleine forme. Il regrette de devoir partir. Il envisage une autre vie professionnelle là, tout près. Travailler disons encore 2,3 ans au moins chez un employeur, perque no

Par ailleurs, il passera beaucoup d'examens dans différentes boîtes. 

De plus, il a accumulé de l'expérience, il travaille vite et bien et rêve de se perfectionner dans de nouvelles techniques digitales. 

Eh bien les réponses furent, je vous le donne Émile : 

NON NON NON. 

En grattant un peu, il comprend : il est trop ÂGÉ, TROP vieux. Alors, vous allez sans doute penser ou me répondre :

IL COÛTE TROP CHER ! 

Eh bien non : il était compétitif avec les plus jeunes, c'était dans le deal de son pack de départ. 

Alors, chers professionnels de la profession des talents jeunes et grands, sachez que moi, j'ai tout prévu. Quand je serai grand, je serai freelance. 

Ainsi, vous paierez mon tarif pour un service pro. 

Et vous, chers pré-seniors ou jeunes travailleurs, préparez votre avenir dès maintenant, sur le plan financier aussi et surtout, car vous allez subir quelques intempéries.

vendredi 8 décembre 2023

« Plaisirs d’Hiver », malheurs divers

En sortant du métro Sainte-Catherine qui, déjà, ne respire pas la joie, je débarque dans un faux monde. La fake news du plaisir, l’imposture du loisir bon enfant. Bref, je n'ai pas aimé ces « Plaisirs d’Hiver ».

J’en peux plus les gars !

J’ai mal à ma Place sainte, Catherine !!

J’ai mal à ma Bourse, ouille !!!

J’ai mal à mon piétonnier !!!!

« Plaisirs d’Hiver » mon cul, ouais. #WinterProut même.

La deuxième phrase du site de l’événement (finement décoré par une neige électronique) donne le ton en 2017 : c’est long comme un anaconda, ce marketing-boudin sonne faux :

« L’ambiance feutrée et joyeuse des Plaisirs d’Hiver enveloppera les visiteurs venus de toutes parts : lumières féeriques en provenance du Grand Nord (NDLR – ahahahaha), activités culturelles et ludiques, mets gourmets, idées-cadeaux originales (NDLR – ahahahaha), et nouveautés (NDLR – efface !), attendent les visiteurs pour des moments de partage inoubliables. »

Un marché feu d’artifices de toc : de l’authentoc

Photo schief, c’est voulu.

Tout pue, tout suinte, tout exsude le chiqué sur ce marché contrefait.

Admirez ces cabanes à la queue leu leu, comme des cellules de faux bois, avec des guirlandes cheap, du tapis rouge bruni par la boue, ces toiles blanches sur tous les toits (LA NEIGE !!!).

Cette musique de Noël (bel oxymore). ET MERDE QUOI, NE MASSACREZ PAS « LAST CHRISTMAS » de George Michael !

Qui prendra du plaisir ?

Non mais franchement, qui va acheter ces babioles seulement bonnes à décorer votre cave moisie ?

Cela fait peur aux oiseaux, ça ne fait pas rire les enfants.

Qui va claquer son fric pour acheter des objets réalisés sans doute par des enfants pour des salaires de misère ? 

Heureusement pour ces derniers, ils n’auront jamais l'occasion de saluer ce Père de Noël de pacotille, cette ordure.

Qui veut déguster cette boisson infâme qu’est le VIN CHAUD ? Encore heureux qu'il ne soit pas bleu ?

Qui peut se risquer dans cet enfer olfactif sans subir les effluves écœurantes de churros, tartiflette, quiche, gambas portugaises et autres sandwichs au thon ? 

Ce tour du monde culinaire de la tartufferie me donne la nausée.

Un ours brun (LOL)

Ce ne sont pas les ketches de Bruxelles, c’est la quiche du mauvais goût.

Heureusement, toutes les fêtes commerciales se consument. ((NDLR – partage si tu as compris)

Cela dit : bonnes fêtes à toutes et à tous, dans le respect et la paix de chacune et chacun. 

Je vous laisse avec George.




samedi 4 novembre 2023

On peut tirer sur une ambulance ?

Tout le monde connait l’expression : on ne tire pas sur une ambulance. Mais pourquoi pas dans le fond ?


Qu'est-ce que cette exception qui veut qu’on ne puisse pas tirer sur ce type de véhicule ? 

Il n’y a pas de raison.

L’ambulance est fourbe, je vais vous le prouver.

D’abord, elle fait sa maligne. Rien que cette couleur jaune criard, vraiment pas raccord avec le reste du décor urbain, donne envie de jeter des clous devant ses roues !


Non, mais franchement. Cette fausse façon aussi d’indiquer son objet sur le capot, mais À L’ENVERS ! ECNALUBMA. Elle pense être originale.

Quand elle est dans notre dos, on la devine, on la sent, on lit AMBULANCE. Elle est traitre. Jamais elle ne roulera dans l’autre sens. Vous avez remarqué ? Elle vient toujours de derrière…

Et puis ce bruit. Vraiment une plaie. 

On me dit que c’est pour qu’on la laisse passer. Mais pour qui se prend-elle ? 

Et d’abord, qui nous dit qu’il y a une personne malade dans l’ambulance ? Ou qu’elle se dirige à une vitesse vraiment inadéquate sur nos routes encombrées vers une victime à secourir ?

Qui dit que le gars qui met la sirène n’a pas envie de rentrer rapido chez lui ? 

Ou de foncer vers la friterie se commander une “mitraillette” sauce pickles ? 

Ou d’impressionner sa petite copine en traçant à 100 km/h sur le boulevard Lambermont à Bruxelles ?

Non vraiment, elle ne mérite aucun égard et ne peut se mettre au-dessus des lois. 

Et puis cette croix rouge, là. Elle nous nargue. Cette croix est vraiment utile pour la prendre en joue, mais non, madaaaame a décrété qu’elle était intouchable…

Mais que fait la police ?

J'ai la grève !

GRÈVE  : (n.f.) plage. Ou plage horaire pendant laquelle on ne fait rien.