Philippe Schoepen

dimanche 4 août 2024

Rage against the Instagram

« Phil, arrête de montrer nos photos à tout bout de champ sur tous les réseaux sociaux ! » : elle a raison, mon amour. Je vous l’explique dans ce billet d’humeur.


Encore une photo de latte avec un cœur dessiné dans la mousse. Waouh ! La voilà partie sur Instagram, prête à récolter sa pitoyable moisson de likes. Je sens mon œil qui commence à tiquer. Respirons profondément. Un, deux... Non, impossible de me calmer. Cette épidémie de narcissisme numérique me rend dingue !


Le règne du futile et de l'agréable

Chaque jour, c'est le même cirque. Des millions de clichés insipides inondent nos flux. Le croissant du petit-déjeuner, les pieds sur la plage, le selfie dans l'ascenseur. Qui. S'en. Soucie ? Apparemment, tout le monde sauf moi et quelques autres. 

L'authenticité, cette oubliée

Vous vous souvenez du temps où on vivait les moments au lieu de les mettre en scène ? Moi non plus. 

Désormais, chaque instant doit être "instagrammable" ou il n'existe pas. Les gens passent plus de temps à choisir l'angle parfait pour leur assiette qu'à savourer leur repas. 

C'est à se taper la tête contre les murs (tiens, ça créerait une belle story, non ?). Nan, je déconne. 

Esclaves du like

Le pire, c'est cette quête pathétique de validation, ce besoin de dopamine permanent. On dirait des hamsters dans une roue, pourchassant le Saint Graal du pouce levé virtuel. 

"Regardez comme ma vie est géniale !" hurlent-ils silencieusement à travers leurs posts savamment orchestrés. 

Spoiler alert : on s'en fiche royalement de votre brunch ! Invitez-nous plutôt en vacances avec vous !

Libérez-vous, bon sang !

Je n'en peux plus. Vraiment. La prochaine fois que je vois une personne interrompre une conversation pour prendre une photo de son cocktail, je risque de commettre un acte regrettable impliquant ledit cocktail et un smartphone. 
Alors, par pitié, lâchez vos téléphones. Vivez, bordel ! 

Et laissez-nous vivre aussi, loin de votre besoin maladif d'attention digitale.

Mes décisions anti-clichés

Je réserve mes plus belles photos ici (par exemple, celle qui illustre cet article, car il en faut bien une). Et surtout pour mon amour, dans un album photo ou sur notre écran TV. 

Afin de dire que l’on était bien là-bas, que l’on y retournera ou pas. 

Et on sera bien ici aussi.


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J'ai la grève !

GRÈVE  : (n.f.) plage. Ou plage horaire pendant laquelle on ne fait rien.